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Faire le choix du qualitatif – en pratique

Dernière mise à jour : 11 août 2023

Pour continuer sur le sujet du changement de paradigme entre quantitatif et qualitatif (cf. article précédent), voici un panel d’applications pratiques : pour vous faire poser les bonnes questions, ou au moins vous aider à mettre de la conscience dans vos choix, quels qu’ils soient.


Alors les domaines d’application sont très variés, en fait ça couvre à peu près tous les aspects de notre vie quotidienne. Je vais en développer quelques-uns. Tout en vrac, sans trop d’ordre ni de logique. Certains vous paraitront très évidents et inutiles, mais ce n’est peut-être pas le cas pour tout le monde.




En ce moment, je réfléchis à m’acheter un nouveau matelas, car celui que j’ai (de la récup’, il a près de 30 ans) commence à être franchement inutile. Alors je fais le tour des boutiques de matelas, mais je ne peux m’empêcher de penser à chaque fois que chaque matelas proposé est déjà un déchet en puissance : que de plastique dans cet objet ! Je me tourne alors vers les fabricants de matelas en laine. Pour le même prix, on peut avoir un objet écologique, sain, durable à vie (la laine se rebat tous les 10 ans), biodégradable, fabriqué de façon artisanale et à la main. Le choix est vite fait pour moi…


Pour les matières textiles, des vêtements ou des objets, alors là on a une belle source de pollution avérée. Tout ce qui est fibre synthétique, c’est mauvais pour la peau et sa flore bactérienne, et ce n’est pas biodégradable. Quand on voit la durée de vie moyenne des vêtements, on comprend mieux les tonnes de déchets textiles dont on ne sait trop que faire. Certains finissent en tapis, la plupart arrivent dans un autre pays. Pour le coton, c’est mieux pour la peau (vu que c’est naturel), bon le problème c’est que la culture conventionnelle du coton est une vraie catastrophe sociale et environnementale (consommation d’eau pharamineuse, pesticides en abondance, exploitation des populations pauvres, sans compter les exploités de la fabrication textile, nombreux traitements chimiques et toxiques du matériau…). Alors on privilégie le coton bio c’est déjà mieux. Eh oui, ça coûte un peu plus cher – mais je vous donnerai toujours la même réponse : quel monde veut-on voir naître ? Alors on se reporte sur le lin et le chanvre, cultivés en France, transformés en France sans produits chimiques, et en plus le tissu est bien plus durable et résistant (et joli). C’est plus cher, mais on en achète moins : de combien de vêtements a-t-on réellement besoin ? Et puis il y a la laine aussi, de mouton ou d’alpaga (c’est plus doux), c’est quand même génial ça comme matière : chaud, respirant, auto-nettoyant, et écologique.


Globalement, on s’interroge toujours sur la nature des matières premières. On évite le pétrole (ressource épuisable je le rappelle), qui est transformé en plastique (un déchet dès sa naissance).

Par exemple, pour choisir sa bouillotte (instrument très apprécié et conseillé du naturopathe), on évite le plastique et on choisit du caoutchouc naturel issu de forêts pas trop mal gérées (on en trouve en magasin bio).


Pour son mobilier de maison : on récupère et on ponce les vieux meubles en bois massif. Pour du neuf, on évite les colles et solvants nocifs qui se retrouvent un peu partout : dans les canapés, les produits transformés du bois (agglo, OSB, panneaux compressés, contreplaqué…) – mieux vaut prendre du bois massif. On évite le plastique de façon générale (sauf si c’est de la récup).


Et pour tout objet : d’abord recycler, réutiliser, réparer, privilégier l’occasion, et seulement après on envisage d’acheter du neuf si notre besoin n’est pas satisfait. Bon tout ça fait partie de la démarche « zéro déchet », c’est juste du bon sens. Les déchets, même s’ils disparaissent loin de notre vue, ils ne disparaissent pas pour autant de la planète, ils sont toujours là quelque part ! En héritage pour nos enfants…


Pour changer de thématique, parlons alimentation. Le choix de l’agriculture biologique est évident, malgré les progrès qu’il reste à faire dans ce domaine. Et le gouvernement, via la PAC, ne favorise pas du tout les agriculteurs bio, donc c’est à nous de les soutenir. Je ferai peut-être un article détaillé sur le sujet, parce qu’il y a beaucoup à dire… Mais en résumé, évitons les poisons (les pesticides), la pollution (de la terre et des rivières donc de la mer et de notre eau potable), les aliments transformés (ça ne nourrit pas mais encombre notre corps de déchets, et la planète aussi). Privilégions l’élevage artisanal et bio (sauf si vous tenez à manger des antibiotiques), dans le respect de l’animal. Privilégions l’agriculture locale et les produits de saison. Facile.



Je suis toujours médusée par le déploiement phénoménal de mauvais chocolats lors des fêtes de Noël ou de Pâques. Regardez leur composition ! Du sucre (du mauvais sucre de betterave blanchi avec une dizaine de procédés chimiques), des édulcorants, des arômes… c’est pas du chocolat, c’est du poison ! Le vrai chocolat, c’est : de la pâte de cacao, du beurre de cacao, du sucre intégral. Et c’est tout. Et alors le chocolat cru, c’est encore mieux (pour la santé). A savoir que la culture de cacao est quand même responsable de déforestations massives en forêt primaire équatoriale (comme la culture du café). Le mieux, c’est du chocolat bio ET issu de commerce équitable ; et puis c’est une question de dose aussi (combien de kilos en mangez-vous par an ?)


Parlons de l’eau. Quelle est la qualité de l’eau que vous buvez ? Votre corps est fait à 70% d’eau, autrement dit toutes vos cellules baignent dans l’eau. L’eau du robinet (des villes surtout), c’est chloré, fluoré, plein de médicaments (dont la pilule, eh oui !), bref c’est plutôt impropre à la consommation non ? Alors quand on vit en ville, ce n’est pas facile. Il y a l’eau en bouteille, mais bon ça fait encore du plastique. Le plus écolo, ce sont les filtres à eau (charbon, perles de céramique avec des EM), les fontaines à eau (qui en plus dynamisent l’eau et la rendent plus vivante). Et à la campagne, selon le taux d’intensivité de l’agriculture alentour, ça peut être aussi pire qu’en ville. Heureusement, dans certaines régions, on a de l’eau bonne et potable, voire de l’eau de source (vive la montagne et les forêts !).



Mon frigo vient subitement de tomber en panne, après seulement 12 ans d’existence. Alors je fais le choix de l’amener chez un réparateur, parce que sinon j’imagine mon frigo finir sur un gros tas de déchets à ciel ouvert, et il va y rester quelques centaines d’années probablement, j’aime pas trop l’idée. Si on multiplie par le nombre de gens sur la planète qui jettent le leur tous les jours, ça nous fait une belle montagne de frigos! Merci l’héritage.


Parlons soins corporels : là aussi, c’est effarant dans les supermarchés, tous ces rayons remplis de produits en tout genre, dont pas un seul n’a une composition correcte pour votre santé et la planète. De façon générale, aujourd’hui le label Nature & Progrès est le plus exigeant sur les plans écolo, santé et social. C’est le seul pour lequel vous n’avez pas à vous inquiéter de la composition, si jamais vous ne savez pas décrypter les étiquettes. Pour votre douce peau, exit les crèmes et autres produits toxiques ! Un peu d’hydrolat, un peu d’huile végétale et c’est tout ! – pareil, j’en ferai sûrement un article plus détaillé.


Pour l’hygiène intime, attention l’utilisation de serviettes jetables et de tampons peuvent diminuer la fertilité ! Avec toutes les microfibres qui rentrent dans le corps par le vagin, et viennent encombrer les trompes (hum… qui veut du plastique dans son utérus ?). Et vous imaginez les tonnes de déchets sur toute une vie ? Donc on choisit des serviettes lavables en coton / lin bio, éventuellement une cup menstruelle (c’est du silicone, mais une seule suffit pour tout une vie donc ça rattrape un peu l’aspect « déchet »).

En restant dans cette zone, choisissez du PQ non blanchi, recyclé, non coloré et non parfumé… Ou rinçage à l’eau et essuyage avec une petite serviette lavable, ça marche aussi.


Pour les couches : par pitié choisissez du lavable ! Vous imaginez les toooonnes de déchets de couches ? Tout ça pour des excréments biodégradables ? Je ne vois vraiment pas où est le progrès dans l’invention du jetable à utilisation unique. Les couches lavables, on en trouve qui s’adaptent à toutes les tailles, et on les passe aux copines ou aux générations suivantes !


Vous avez déjà vu, sur les marchés, les stands exposant uniquement des gadgets en plastique totalement inutiles… Au secours ! Je suis effarée devant la possibilité de l’existence d’un chose pareille. C’est fou comment on s’est tant éloigné de l’essentiel et de la vie, quand on voit ça. Moi ça me choque les yeux et ça me fait mal au cœur.


D’ailleurs si on parle des jouets des enfants : mon dieu les tonnes de plastique ! Vous imaginez les énormes montagnes de playmobiles et de barbies ? Alors on va sur du cousu main (pour les pendules de bébé, les peluches, en évitant le rembourrage synthétique tant qu’à faire), du bois non traité, de la laine pour les peluches, et on arrête de trop les gâter d’objets pour les gâter plutôt de câlins et d’amour sincère et inconditionnel affiché, d’écoute compréhensive et de prise en compte des besoins réels (et vous leur rendez service à eux et à la société en plus).


Quant à l’objet qui a la durée de vie la plus courte, j’ai nommé le papier cadeau : on réutilise du papier (journal, dessins d’enfants), des sachets en kraft, du tissu…



Bon il y a encore plein d’exemples possibles, mais je vais m’arrêter là. C’est toujours la même chose, dans le fond. On n’écoute pas les sirènes de la pub (qui vous attirent au fond de l’eau pour mieux vous dévorer haha), on réfléchit à ses choix, de façon sensible.


Et on œuvre pour transformer le monde, petit à petit, à notre échelle. Parce qu’on n’a pas d’excuse pour ne pas le faire, sauf à n’être pas conscient de la vie.

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