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Histoires d’anémies

Dernière mise à jour : 27 janv.

Voilà un sujet qu’il me tient à cœur de vous parler, non seulement parce qu’il est (très) présent dans ma vie, mais aussi parce qu’il concerne une majorité de femmes ! Et parfois, il faut du temps pour se rendre compte qu’on en est affecté, ce qui est dommage car cela occasionne beaucoup de fatigue inutile.





Qu’est-ce que l’anémie ?

On fait souvent le raccourci « anémie = carence en fer », mais ce n’est pas exact. L’anémie, c’est un taux anormalement bas d’hémoglobine dans le sang, ce qui équivaut à un faible taux de globules rouges dans le sang. Et les globules rouges, ce sont les transporteurs de l’oxygène dans le sang : on en a environ 5 millions par millimètre cube de sang !

Quand on manque d’hémoglobine, le corps est moins efficace dans son fonctionnement : il se fatigue plus vite (car nos cellules manquent d’oxygène, donc elles sont limitées dans leur production d’énergie), on est facilement essoufflé, on a une petite tension voire des vertiges… ce qui peut vite devenir handicapant dans le quotidien.

 

Les symptômes de l’anémie

Comment on reconnait l’anémie : on a le teint pâle (notamment les lèvres, et la conjonctive juste sous les yeux quand on tire sa paupière vers le bas), on souffre de fatigue inexpliquée, de somnolence, de léthargie, voire de maux de tête.

D’autres symptômes peuvent y être associés, mais sont moins spécifiques : malaise/dépression, angine de poitrine, troubles de la cognition, atteinte du système immunitaire, perte de poids, intolérance au froid, troubles cardiorespiratoires, troubles gastro-intestinaux, résistance réduite à l’exercice physique.


Quand on est une femme, on a besoin de produire du nouveau sang tous les mois. Si vous ressentez de la fatigue en début de cycle (la première quinzaine), et que vos cycles sont plutôt longs (> 30 jours), alors vous êtes probablement en anémie au moins une partie du mois. Parfois les cycles peuvent durer 40 voire 50 jours…

 

Quelles sont les causes de l’anémie ?

L’anémie peut, dans certains cas, être d’origine pathologique : maladie auto-immune, aplasie médullaire, pathologie rénale ou hépatique, hémorragie cachée… c’est pourquoi il faut toujours consulter un médecin si vous avez des symptômes chroniques d’anémie (et pas seulement tous les mois après vos règles). Des hémorroïdes qui saignent, une gastrite… tout saignement chronique peut entraîner une anémie, et doit donc être traité médicalement.


Dans les cas non pathologiques (la majorité des cas), l’anémie provient de carences nutritionnelles : manque de fer, manque de cuivre, manque de vitamine B9, manque de vitamine B12.

Ces carences surviennent soit par insuffisance d’apport alimentaire, soit parce que le corps n’arrive pas à correctement les absorber (au niveau des intestins c'est d'ailleurs le cas pour les personnes atteintes de MICI) ou à les assimiler (au niveau de la cellule), ce qui peut là aussi provenir de plusieurs causes.

Il est intéressant de faire des bilans sanguins afin d’explorer les carences en cause.

Pour la carence en fer, faire un bilan martial qui comprend trois éléments : le fer sérique (celui qui circule dans le sang), la ferritine (qui reflète les réserves en fer) et la transferrine (le transporteur du fer, avec son coefficient de saturation qui reflète aussi les réserves en fer).

Doser également les vitamines B9 et B12, car elles sont essentielles à la maturation des globules rouges. Pour la B9, faire doser à la fois la B9 plasmatique (qui reflète l’apport alimentaire), et la B9 érythrocytaire (qui reflète les réserves, pour simplifier). Et pour la B12, faire doser la B12 active.


Quant à la cause des carences, plusieurs pistes sont à explorer et nécessitent un interrogatoire approfondi.


Comment éviter d’être carencé ?

Une fois la ou les carences identifiées, une consultation avec votre naturopathe permettra de vous orienter sur la stratégie à adopter, en fonction de votre terrain et de votre fonctionnement corporel. Voici toutefois quelques clés générales.


La phycocyanine de la spiruline semble stimuler la production de globules rouges. Mais encore faut-il ne pas avoir de carences sinon ça ne servira à rien, les globules rouges ne pourront pas maturer correctement.


Le fer

Les besoins quotidiens sont de 15mg (doubler pour les femmes enceintes et allaitantes), mais encore une fois tout dépend de comment on l’assimile !

Privilégier une alimentation riche en fer (persil, volaille, poisson et fruits de mer, fruits secs, graines germées, légumineuses, millet, son d’avoine…), et en vitamine C (agrumes, fruits et légumes frais et crus).

Eviter les éléments qui chélatent le fer et le rendent indisponible pour l’organisme : café, thé, vin rouge, acide phytique.

Une hypochlorhydrie de l’estomac provoque également une mauvaise assimilation du fer (en plus d’autres conséquences).

Les compléments en fer

Attention, soyez certain(e) d’être en carence de fer avant de prendre un complément ! Car le fer est pro-oxydant, il faut être prudent. Des analyses de sang régulières (tous les 6 mois à 1 an) permettent de vérifier la carence et son évolution en cas de complémentation.

Pour une bonne absorption, il ne faut pas prendre n’importe quelle forme de fer : préférer les formes amino-complexées, ou la ferritine végétale.

Dans les compléments allopathiques, il est sous forme de sulfate de fer : il est moins bien absorbé et provoque souvent des troubles intestinaux. Cependant, ces compléments peuvent être nécessaires en cas de très très grosse carence, pour remonter la pente (car ils sont fortement dosés).

Pour les femmes enceintes et allaitantes : voyez avec un professionnel de santé si vous avez besoin de complémentation.


La B9

On en trouve surtout dans les abats et les foies d’animaux (pour ceux qui aiment !), mais aussi en grande quantité dans les légumineuses, les œufs, les graines de tournesol grillées, les noix et les noisettes, les châtaignes, et certains légumes : épinards cuits, asperges, brocoli, laitue, betterave, choux de Bruxelles…

Une complémentation peut être nécessaire en cas de carence, ou pour préparer une grossesse. Attention toutes les formes de B9 ne se valent pas, loin de là !


La B12

C’est une vitamine qui n’existe presque pas dans le monde végétal, on ne la trouve pratiquement que chez les animaux ! Donc dans la viande et le poisson (surtout dans les abats et les crustacés), les œufs, et un peu les produits laitiers.

On peut aussi en trouver dans certains aliments fermentés, elle est dans ce cas produite par des bactéries : c’est le cas du tempeh (soja fermenté) par exemple. Et on peut en trouver dans certaines marques de levure de bière.

Notre foie contient des réserves de vitamines B12 (jusqu’à 2-3 ans de réserves), toutefois si on a un régime végan, une supplémentation en B12 sera nécessaire avant d’avoir épuisé ses réserves.

Comme pour le fer, l’absorption de la B12 dépend aussi de notre estomac : l’acidité doit être suffisante.

Et en cas de carence, là aussi une complémentation peut s’avérer nécessaire. La forme méthylcobalamine semble être la mieux assimilée par notre organisme.


Le cuivre

La carence en cuivre est rare, une alimentation équilibrée permet de couvrir nos besoins.

Un apport de cuivre sous forme d’oligo-élément (= en très petite quantité, le cuivre en excès étant toxique !), seul ou en combinaison avec d’autres oligo-éléments, peut être intéressant lorsque le cuivre est accaparé par notre système immunitaire. Par exemple, dans le cas d’une infection ponctuelle (rhume, grippe…) ou chronique (candida albicans), le complexe cuivre – or – argent participe au soutien de notre immunité.

 

Pour conclure

Vous l’aurez compris, le sujet est vaste et complexe. Et on est tous différents.

Si vous vous sentez concerné par l’anémie de façon récurrente, demandez un bilan sanguin et venez me voir pour qu’on en parle !

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